Capsules littéraires – Virus
8 novembre 2021Capsules littéraires – Le poids des seins
22 novembre 2021Salma, Sergio et Hirlemann, Stéphane. Genius, t.1. Un robot pas comme les autres. Grenoble : Glénat, 2021. 48 pages
Tout public
Les trois lois de la robotique selon Isaac Asimov et John W. Campbell.
1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ;
2. Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi ;
3. Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.
Les robots… on retourne toujours à la théorie de ces 2 créateurs.
L’androïde Genius a été créé pour être le meilleur ami du monde de votre enfant. Pour le père de Max, voilà une excellente occasion d’apporter de la présence et du divertissement à son fils. Dès lors, Max aura de la compagnie et papa se déculpabilisera de ses heures consacrées à son travail et de l’absence de son épouse globe-trotter.
Offert en cadeau d’anniversaire, Genius ne suscite aucun enchantement à Max, et ce, à la grande déception de papa. Un robot comme ami? Faut être vraiment mal foutu! Genius le robot… Qu’il a l’air ringard avec son expression figée, son corps rigide et son toupet aplati. Vivement! on aurait pu faire mieux pour cette dernière génération.
Comble de mécontentement, Genius doit être « réinitialisé » à quelques reprises afin de mieux convenir aux codes sociaux, ma foi, moins euphoriques.
Progressivement, les liens se créent entre eux, notamment lorsque Max réalise que Genius est plus qu’un ami, il est aussi son protecteur. Grâce à leurs interactions, Genius évolue, humanise ses traits et son comportement. Il éprouve des sentiments et, de ses apprentissages, surgissent des questionnements.
Une suite est prévue et nous laisse perplexe. Dans les 3 dernières cases, Genius a le regard fixe en disant « Tout va bien ». Il détourne quelque peu son visage en répétant « Tout va bien ». À la dernière, il est de dos, fixe la porte du sous-sol, et réitère « Tout va bien ». Espérons-le!
Le scénario est bien étoffé ; beaucoup de cases tout en étant aéré. J’aime la section documentaire très bien vulgarisée, glissée subtilement dans le récit. Elle relate le développement de la robotique, soit la mécanisation, l’automatisation, la robotisation et l’intelligence artificielle. Le style graphique est la ligne claire et le décor réaliste.
Je recommande cette bande dessinée dont l’originalité est de retrouver un robot attachant et des personnages évoluant dans un cadre actuel. Quoique fan de science-fiction où cohabitent des robots, parfois malveillants, parfois rebelles, je trouve bon d’avoir dans sa collection ce genre de BD un tantinet candide et qui s’adresse à un public élargi.
Autres robots sympas : Rob (série en 3 tomes), Roger et ses humains (3 tomes), Victor et Igor (6 tomes), Zap! (2 tomes).