
Lettre ouverte: Faire deux pas en avant pour en reculer de trois avec nos bibliothèques scolaires
16 octobre 2024
Capsule littéraire – Dans la nuit tu te dévoiles
16 décembre 2024Titre: Sueurs froides
Autrices: Michèle Plomer et Anne Brigitte Renaud
Éditeur: Chauve-souris
Année de publication: 2024
Nombre de pages: 195
ISBN: 9782982105997
Public cible: À partir de 10 ans
Thèmes : Amitié, hockey, Kuujjuaq (Québec), promesse
Destination : Kuujjuaq, village du Nunavik
Durée du voyage : 1 semaine
Moyen de transport : Avion
Prêt pour l’embarquement ? Départ dans 3, 2, 1, c’est parti !
Résumé
Le roman d’aventures « Sueurs froides » des autrices Michèle Plomer et Anne Brigitte Renaud transporte le lecteur à Kuujjuaq, un village du Nunavik situé dans le Nord-du-Québec. Lauréates de nombreux prix et de distinctions littéraires, elles ont écrit cette histoire de 195 pages lors d’un séjour au Nunavik. Les écrivaines réussissent à recréer dans l’imaginaire du lecteur les caractéristiques géographiques de Kuujjuaq comme la toundra recouverte de neige ou la sensation du froid mordant ressenti dans ce coin du Québec.
Le héros du récit, Caz, est un jeune adolescent qui doit aller vivre une semaine chez sa tante qui réside actuellement à Kuujjuaq. Selon lui, cette semaine imposée au froid s’avère très peu réjouissante. Il aurait préféré accompagner sa mère à Cuba.
Rapidement, il se lie d’amitié avec Juani qui, comme lui, se passionne et pratique le hockey. Une fois bien emmitouflé dans des vêtements chauds, la semaine se révèle agréable et fort occupée ! Parallèlement au protagoniste, le lecteur en apprendra beaucoup sur la vie au quotidien des Inuits : leurs spécialités culinaires et des mots en inuktitut. Tout cela, en découvrant le village en motoneige et en traineau tiré par des chiens.
Son séjour tire à sa fin lorsque plusieurs chiens entrainés pour la course annuelle de chiens de traineau disparaissent. Caz se joint aux villageois qui s’unissent pour intensifier les recherches à travers le grand territoire. Toutefois, tout au long du récit, Caz démontre que le respect des consignes et des promesses est un défi pour lui. Sa curiosité et sa témérité lui font prendre des décisions qui ne s’avèrent pas toujours les meilleures pour sa sécurité, mais également pour les autres. Par conséquent, Caz réussira-t-il à participer à la recherche ?
Critique
Le roman d’aventures « Sueurs froides » s’adresse aux élèves de 10 ans et plus. Le jeune lecteur peut s’identifier au personnage principal Caz : c’est un adolescent qui se passionne pour le hockey, qui préfère la pizza au poisson et qui peut exprimer son mécontentement comme lui : « Dans leur grande sagesse d’adultes en amour ayant perdu la carte, ils ont décidé d’aller seuls à Cuba et de m’envoyer en vacances au nord. Pas au nord dans le genre “Laurentides”. Non ! Au nord comme dans le nord du Nord. » (p. 5)
Les descriptions physiques du séjour nordique de Caz donnent envie d’aller à Kuujjuaq pour y découvrir ses paysages hivernaux, y confronter sa température froide légendaire, y admirer les aurores boréales et les ours polaires.
Les conversations entre Caz et Juani exposent le lecteur à la réalité de la vie dans le Nord et à l’importance accordée à la transmission du savoir inuit.
Caz : « Mourir seul dans la toundra doit être épouvantable. »
Juani : « Voilà pourquoi mon grand-père insiste tant sur la transmission du savoir inuit. Conduire des chiens, construire des iglous, chasser notre nourriture, c’est non seulement une question de survie de notre culture, c’est une question de survie tout court. » (p.162)
À la fin du roman, trois suppléments permettent au lecteur d’en apprendre plus : un glossaire, une présentation du peuple Inuit « Qui sont les Inuits ? » et pour l’orthographe rectifiée utilisée par les autrices « À propos de l’orthographe dans ce roman ».
Les autrices s’adressent directement à son public cible : « Est-ce que l’orthographe du mot “ognon” que tu as trouvée dans les aventures de Caz t’a fait sursauter (ou a fait hurler ton père lorsque tu as biffé le “i” dans le texte de sa fameuse recette de soupe à l’ognon…) ? Tu sais bien que la langue française n’est pas une langue morte comme le sont le latin et le grec ancien. (p. 193) […] Quant à la fameuse recette de soupe à l’ognon de ton père, dis-lui de ne pas s’en faire. L’ancienne graphie n’est pas considérée comme fautive… et sa soupe est encore la meilleure ! » (p. 195)
Pistes pédagogiques
Relever dans le texte les informations qui permettent de mieux comprendre l’importance de la transmission du savoir inuit.
- Établir une liste d’habitudes qui se transmettent dans la famille des élèves, les comparer et comprendre l’importance de celles-ci pour eux.
- Démontrer les ressemblances entre celles de Juani et des élèves de la classe.
Regrouper des romans et albums sur cette thématique : l’amitié entre deux peuples.
Pratiquer les compétences informationnelles.
- Produire une fiche touristique illustrée de Kuujjuaq : l’histoire de ce peuple et du territoire occupé, leur culture, les spécialités culinaires, la température moyenne des saisons, les endroits où se loger, les activités proposées…
- Dresser une liste des nouveaux mots trouvés dans le livre. Pour chacun, formuler une définition dans ses propres mots en se référant au contenu du roman. Comparer les définitions avec celles du glossaire du roman ou d’un dictionnaire.
Autrice de l'article: Sophie Provencher
