Capsule de Claire Baillargeon (album pour le primaire)
26 septembre 2017Capsule littéraire de Jérémie Gagnon (manga)
10 octobre 2017
Malot, Laurent. Lucky Losers. Paris : Albin Michel, 2017, 298 p.
Clientèle ciblée: Élèves du secondaire
Sean Kinsley a dix-sept ans, il a déménagé en Bretagne avec son père après que sa mère ait surpris ce dernier dans les bras d’un autre homme. Son monde a basculé à ce moment-là : changement de lycée, déménagement, nouveaux amis, etc. Ce jeune homme qui vivait encore à Londres il y a moins d’un an doit s’adapter à sa nouvelle vie, une vie plus miséreuse. Son père n’acceptant pas cette nouvelle situation consomme de plus en plus d’alcool, sa mère s’est réfugiée dans les bras d’un autre homme, un homme riche, et sa sœur a suivi leur mère et méprise son père. Sean réussit à se trouver de bons copains et a même le coup de foudre pour la plus belle fille du monde. Tout se déroulait bien, jusqu’à que le lycée privé de la ville ferme après un incendie et que les lycéens bourgeois se retrouvent mêlés aux enfants d’ouvriers. Suite à des licenciements impliquant la mise au chômage de certains parents d’élèves, la tension entre les jeunes augmente étant donné que certains de ses adolescents sont les enfants des patrons de ces entreprises. Les choses se mettent à s’envenimer quand trois fils à papa humilient publiquement Sean et ses amis. Sean décide de leur lancer un défi sportif pour tenter de les battre sur leur propre terrain. Ce défi aura des conséquences insoupçonnées. Toute la ville de Douarnenez se monopolisera et sera derrière Sean et ses amis.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, très différente de ce que j’ai pris l’habitude de lire dans les derniers mois. On voit bien les différences de rang social, les avantages et les difficultés qui en résultent. J’avais peur que les références anglaises dérangent ma lecture, mais finalement, ça ne m’a pas embarrassé. J’ai aimé suivre les péripéties des 4 amis dans leur quête, la réalisation de leurs défis. L’auteur réussit à nous mettre en contexte de belle façon. On s’identifie aux personnages. Je me suis fait prendre, comme les citoyens de Douarnenez, à vouloir que les jeunes remportent leurs défis, qu’ils clouent le bec de ses trois jeunes prétentieux. Une belle critique sociale, avec un clin d’œil au Che. Dans cette histoire, les héros ne sont pas en collants.
Julie Richard,
Technicienne en documentation