Capsule littéraire anglais : le livre sans images
19 février 2019Capsule littéraire : la guillotine
29 mars 2019La petite Russie / Francis Desharnais. Montréal. Les éditions Pow Pow. 2018. 180 p.
La petite Russie raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui ont colonisé l’Abitibi. C’est surtout le récit de la vie d’un petit village nommé Guyenne. Et Guyenne n’est pas un village comme les autres, c’est une coopérative !
Nous y rencontrons Marcel Desharnais qui est arrivé à Guyenne en 1947. Marcel arrive en Abitibi pour couper du bois, mais surtout dans l’intention d’avoir sa propre terre et de la cultiver. Dans la coopérative, chacun doit donner 50 % de son salaire qui est réinvesti dans la communauté, ce qui ne dérange pas Marcel qui est d’accord avec le principe, tous ensemble on est plus forts. Ce système n’est pas sans rappeler le régime communiste d’où le surnom de Guyenne : La petite Russie.
Marcel travaille énormément pour qu’Antoinette qui deviendra sa femme vienne le rejoindre. Antoinette veut faire sa place et sa part dans la communauté de Guyenne et surtout faire changer les mentalités pour que les femmes aient leurs mots à dire. Ensemble, ils fondent une belle et grande famille. Au fil du temps, Marcel voit son rêve de cultivateur changer à Guyenne. Les habitants de la coopérative sont de plus en plus attirés par le gain personnel que par la force de la coopérative. Marcel devra prendre une décision pour poursuivre son rêve.
J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Je ne m’étais jamais imaginé que ce genre de coopérative avait existé au Québec. J’ai appris beaucoup de choses au fil de ma lecture. Tout au long du récit, j’ai aimé découvrir les mœurs et coutumes de l’époque, la place des femmes dans les colonies. On a quand même une idée de la colonisation québécoise à travers les épisodes des Pays d’en haut, les romans comme Maria Chapdelaine ou Un homme et son péché. Mais dans cette bande dessinée, qui je trouve rend l’histoire encore plus accessible aux jeunes comme aux adultes, on voit une autre facette du Québec au temps de la colonisation. J’ai apprécié, en lisant la postface et les remerciements, apprendre que c’est l’histoire de ses grands-parents que Francis Desharnais nous racontait. En plus d’apprendre et comprendre l’histoire du Québec du début du 20e, je suis persuadé que les jeunes y trouveront un bon divertissement.