Capsule littéraire de Charles Fortier (documentaire)
20 mai 2015Capsule littéraire de Marie-Josée Proulx St-Pierre (roman anglais)
4 juin 2015Bryce, Celia. À la vie, à la mort! Paris: Albin Michel, 2015. 259 p.
Clientèle ciblée: Élèves du secondaire
Résumé: Megan est hospitalisée pour soigner sa tumeur au cerveau. Elle fait la rencontre de jeunes patients. Seul Jackson est de son âge. Lentement, elle se fera apprivoiser par cet homme qui lui fera découvrir un autre univers hospitalier.
Critique: Après avoir lu Nos étoiles contraires, le danger est de faire la fine bouche quant aux autres productions gravitant autour du thème « cancer ». Je reproche le manque de profondeur du personnage de Jackson et les trous de mémoire de l’auteure : pourquoi Sardine choisit ce nom lorsqu’elle vient pour ses traitements? Pourquoi Sardine disparaît de la narration sans en connaître plus de détails? Frilosité, peut-être?
Cependant, l’auteure nous fait bien sentir les difficultés de Megan, à savoir les effets secondaires de la chimio : les coups de barre, les nausées, le désir d’être seule. Jackson fournit la pilule discordante dans ce milieu aseptisé et régulé, de par ses fantaisies, ses encouragements et son talent pour égayer les enfants.
Pour Megan, le retour dans le ronron quotidien lui semble superflu : les angoisses superficielles de ses copines (les gars, le maquillage, les fringues) et l’école où tout devient alourdissant. En plus, une fête qui lui est imposée. A-t-on le cœur à la fête, merde?! « Tous essayaient de repartir, d’avancer, comme s’ils avaient eu un cancer eux aussi. Mais ils n’y parvenaient pas, pas sans elle » (p.249).
Ailes de l’étage: l’incontournable Nos étoiles contraires (J. Green), l’émouvant Le cadeau d’Hannah (M. Housden) et Oscar et la dame rose (E.-E Schmitt). BD: Boule à zéro (Zidrou). Rafraîchissant, poignant, désopilant et tragique à la fois. À découvrir!
Étage supérieur: Le Pavillon des cancéreux (A. Soljenitsyne). Auteur russe nobélisé ayant connu la triste expérience du cancer et l’enfer des goulags (quel destin!), Alexandre Soljenitsyne, nous conduit aux pavillons de cancérologie des années 60 en pleine déstalinisation. Roman psychologiquement dense et riche. Fulgurant!
Films: Évidemment, Nos étoiles contraires (J. Boone), 50/50 (J. Levine) et Le papillon bleu (L. Poole).
– Brigitte Sirois