Capsule littéraire – Forte comme Naïla

Résumé

La jeune Naïla adore la gymnastique, un sport qu’elle pratique depuis qu’elle est toute petite et dans lequel elle excelle. Sélectionnée pour joindre un groupe précompétitif dans un nouveau club, elle est très excitée de commencer l’entraînement… tout en craignant le regard des autres sur son corps plus gros que la moyenne. Et ce qu’elle redoutait se produit: une série d’incidents révèlent les préjugés sur son poids et celui des gens corpulents en général.

Heureusement, Naïla peut compter sur le soutien sans faille de sa mère, de son amie Jeannine, de son entraîneuse et d’une camarade gymnaste qui la voit «complètement». Bien que parfois ébranlée et découragée, elle s’appuie sur ces piliers et puise dans sa force de caractère pour affermir sa confiance en soi et faire briller son talent pour la gymnastique.

Critique

Quatrième roman d’une série de Nancy B.-Pilon qui explore les défis vécus par une bande d’amis se heurtant à des préjugés ou à des attitudes irrespectueuses de leur individualité, Forte comme Naïla s’attarde aux manifestations de grossophobie subies par une jeune fille dont le physique ne cadre pas avec l’image que la majorité se fait d’une gymnaste douée.

L’autrice, qui s’est entretenue avec des militantes qui luttent contre la grossophobie avant l’écriture de son livre, montre à quel point celle-ci teinte les perceptions envers les personnes corpulentes, et ce, même si les intentions ne sont pas nécessairement malveillantes. Naïla traverse ainsi les trois étapes «traditionnelles» de la grossophobie : les regards scrutateurs, les commentaires déplacés et les gestes maladroits. Elle est également confrontée aux normes de l’industrie du prêt-à-porter, auxquelles son corps ne correspond pas.

Écrit au je, détaillant de l’intérieur l’effet de la grossophobie sur Naïla, le roman, favorisant l’empathie, offre une occasion en or d’aborder les a priori sur le poids, notamment ceux autour de la compétence à exercer un sport et de l’alimentation. La mise en parallèle des situations de Naïla et de son amie Jeannine, victime de préjugés racistes, permet d’élargir la réflexion aux croyances sur les caractéristiques physiques en général. Un livre de lecture facile qui pourrait aisément être exploité dans le cadre du programme Culture et citoyenneté québécoise (CCQ). 

Pistes pédagogiques pour le programme Culture et citoyenneté québécoise

Compétence Examiner des réalités culturelles

Composantes de la compétence du 1^er cycle

1- Observer des réalités culturelles

  a- Réaliser des observations

  b- Identifier des informations

  c- Dégager des caractéristiques

2- Considérer des émotions

  a- Reconnaitre des émotions

  b- Associer des réactions à des émotions

Thèmes et sous-thèmes à explorer

1- Connaissance de soi

  a- Champs d’intérêt d’une personne (1^reannée)

  b- Caractéristiques de chaque personne (2^eannée)

2- Relations entre les individus

  a- Relations dans la famille et à l’école (1^reannée)

Composantes de la compétence du 2^e cycle

1- Observer des réalités culturelles

  a- Réaliser des observations

  b- Dégager des caractéristiques

  c- Comparer des observations et des informations

2- Considérer des émotions

  a- Reconnaître des émotions

  b- Associer des réactions à des émotions

  c- Identifier des déclencheurs possibles des émotions

Thèmes et sous-thèmes à explorer

1- Perception de soi

  a- Désirs et limites personnelles (3^eannée)

  b- Stéréotypes et vision de soi (3^eannée)

  c- Forces et défis de chaque personne (4^eannée)

2- Dynamiques de groupe

  a- Différences et points communs entre les individus (3^eannée)

  b- Inclusion et exclusion (3^eannée)

  c- Appartenance culturelle (4^eannée)

  d- Influence du groupe (4^eannée)

 

À noter: le site Constellations propose d’autres pistes d’exploration du roman Forte comme Naïla.