Vaillancourt, Brigitte. Les marées. Boréal, 2017, 191 pages.
« Capucine est comme un poisson hors de l’eau. »1 À 17 ans, introvertie et timide, elle se sent comme une extraterrestre dans sa propre famille. Son père, absent, passe le plus clair de son temps en mission à l’étranger, alors que sa mère, bruyante, papote sans arrêt sur des sujets futiles aux yeux de Capucine. Mais voilà que cette dernière découvre un secret de famille qui apportera une nouvelle dimension à ses questions existentielles : elle a une sœur ainée qui a grandi de l’autre côté de l’Atlantique. Elle entame une relation épistolaire avec cette sœur lointaine, dans une quête d’identité mutuelle qui la mènera jusqu’à l’île de Jersey, en Angleterre. Elle y passera un été magique à la mer, au cours duquel les deux sœurs s’apprivoiseront et découvriront la force des liens familiaux qui les unissent.
J’ai particulièrement aimé l’écriture presque musicale, à la fois poétique et sobre, de Brigitte Vaillancourt. On se laisse bercer par ses mots évocateurs et ses images fortes. Les chapitres sont courts et rythmés. Les personnages sont criants de vérité, extrêmement attachants dans leurs forces et leurs faiblesses. On a envie de les connaître davantage.
Ce roman s’adresse aux élèves du deuxième cycle du secondaire et il comporte suffisamment de défi pour être travaillé en classe de français. Il est un bon tremplin pour travailler les inférences (notamment dans les nombreux non-dits au sein de la famille), la description de personnages et les métaphores. Plusieurs passages et sujets abordés peuvent servir d’amorce pour des discussions de groupe avec les élèves autour des quatre dimensions de la lecture (compréhension, interprétation, réaction, appréciation).
1 – Quatrième de couverture
Bibliothécaire scolaire
Leave a Reply